« AH! QU’IL EST BEAU CE TOUR DU MONDE »
Livre écrit par Hélène Roger-Viollet ( 1901-1985) photographe et fille du célèbre Henri Roger-Viollet . En 1938 elle va créer la célèbre agence de photographie du même nom avec son compagnon Jean Fischer. Ils écrivent cet ouvrage de souvenirs et d’aventures sur leur tour du monde à bord du « FRANCE » en 1972.
Ce livre passionnant et bourré d’anecdotes m’évoque les souvenirs de toutes mes destinations faites au fil des ans de manière décousues, mais difficile de raconter un tour du monde sans images…
Mon ami Lionel PRETRE, jeune mousse à bord en 1972, me raconte sa vie à bord et me dit qu’il a fait un long film avec sa caméra super 8mm qu’il venait d’acquérir. Voilà mes images rêvées pour raconter ce tour du monde !
Je visionne 1h30 d’images qui me rappellent celles que je faisais avec ma première caméra 8mm : hachées, hésitantes, trop rapides parfois, mais très belles car chargées de souvenirs. Des images parfois à couper, trier, choisir, ordonner, tel a été mon travail afin que vous puissiez vivre un tour du monde à bord du Paquebot « FRANCE » .
Commencer un film par un court extrait de leur livre souvenir : Lionel est à son poste de travail, Hélène et Jean commencent leur tour du monde comme passagers dans leur cabine confortable…
« …Océan Atlantique, le 6 Janvier 1972. Notre voyage commence par une belle tempête ! Depuis dix ans, nous racontent les gens du personnel, une aussi grosse mer n’a pas déferlé contre le « FRANCE« . Pendant la nuit, les vagues commencent à monter jusqu’à notre hublot, et le jour levé, les secousses deviennent de plus en plus violentes. Hélène tombe de son lit, à quatre pattes par terre. Au même moment, un verre de jus de fruit posé sur une console est projeté dans sa direction et l’arrose. Une scène à la Laurel et Hardy qui nous fait éclater de rire. Mais les secousses s’accentuent : il faut caler nos appareils photos dans les tiroirs pour qu’ils ne valsent pas à travers la cabine. Un haut parleur invite les passagers à circuler le moins possible et cherche à rassurer en annonçant une mer plus calme pour la nuit prochaine…un grand fracas dans le couloir nous fait sursauter. C’est la vaisselle du petit déjeuner qui vient de glisser d’un charriot. Le garçon cligne de l’œil dans notre direction : -« La mer est grosse ! Mieux vaut casser les assiettes sales que les propres !. » …
C’est ainsi que peut commencer un tour du monde en traversant l’Atlantique Nord…
Michel Perrin.
Place aux images !
Première partie du Havre à Trinidad.
Embarquement immédiat!
Le jeune homme en tenue que vous croiserez a fait du chemin depuis…
