Notre paquebot poursuit son tour du monde et les escales se poursuivent : Nouméa, la Nouvelle Guinée, le dangereux passage des îles de la Sonde qui se situent entre les îles de Sumatra, Java et Bornéo
Le 12 Février 1972.
« … Toute la journée le « FRANCE » a navigué entre d’innombrables petites îles, des petites et des grandes. La majorité doit être inhabitée… « FRANCE » a navigué avec les plus grandes précautions sur des fonds de douze à quatorze mètres seulement (ndr : tirant d’eau du « FRANCE » est de 10,5m). Pour un si grand paquebot c’est le minimum de profondeur. Les deux pilotes Australiens sont à bord depuis cinq heures du matin… ».
« … Nous saurons plus tard que dans le détroit de Torrès, le Commandant était resté jour et nuit sur la passerelle. Les cartes dataient du siècle dernier et certaines formations de corail récentes n’y figuraient pas. Il fallait constamment sonder et le « FRANCE » passa à un moment à 1m50 du fond. Ce passage difficle a fait blanchir la barbe du Commandant… ».
Le Paquebot trace sa route vers Bali avec un court arrêt pour atteindre Hong-Kong…
Le 26 Février 1972.
Pour la première fois depuis son départ « FRANCE » peut accoster directement. « … À Bali plusieurs personnes ont manqué le bateau. Elles ont pris l’avion jusqu’à Hong-Kong, ce qui leur a permis de rester deux jours à Bali et elles étaient toutes très contentes. Quant à moi, je ne vais jamais à terre sans avoir assez d’argent pour pouvoir prendre l’avion jusqu’à l’escale suivante… ». Honk-Kong est une métropole grandiose,, et le départ de cette ville en longeant les gratte-ciel illuminées reste un des plus beau spectacle au monde.
Singapour, Colombo sont aussi de belles escales, qui précèdent l’arrivée à Bombay ( Aujourd’hui Mumbaï ) et nous donne l’occasion de soirées costumées à bord.
Après la traversée de la mer des Somalis le 13 Mars, « FRANCE » s’arrête en rade de Port Louis à l’île Maurice, et deux jours après passe devant l’île de la Réunion en direction de Durban puis le Cap qu’il atteint le 21 Mars après avoir battu son propre record de vitesse : 36 noeuds ( 66 kms/h ).
La remontée de l’océan Atlantique s’accélère et un bref arrêt à Luanda puis Dakar au Sénégal, la fin de notre Tour du Monde est proche maintenant. Les passagers seront débarqués à Cannes.
Le 2 Avril 1972,
« … C’est le grand branle-bas de l’arrivée à Cannes, le jour est gris. Les bagages sont déjà partis depuis hier soir. Le « FRANCE » restera toute une journée en rade. Le temps de charger des tonnes de vivre et de linge propre… Maintenant il est parti, le beau bateau ! Nous l’avons vu de notre fenêtre, glisser silencieusement vers le large, après avoir lancé pour la dernière fois les trois coups graves de sa sirène. C’était l’ultime adieu. Nous voyions ses lumières scintiller de plus en plus loin, jusqu’à qu’il disparaisse derrière l’horizon. Il est parti notre bon vieux copain. Il donnera ses fêtes sans nous, sous d’autres cieux, et nous, nous resterons là, nous n’avons même pas pu lui serrer la main. Il s’est arraché de nous ; il ne nous connaît plus. Il portera son front orgueilleux vers d’autres rivages et nous ne seront plus rien pour lui… ». FIN.
Place aux images !
J’espère que ce tour du monde plein de nostalgie vous aura plu. En espérant grace à Lionel, Hélène et Jean vous avoir fait partager humblement ma passion. Bientôt d’autres films à partager. MP